ALFI, loger et accompagner pour un parcours résidentiel réussi

Flash initiatives locales
N°166
juillet-août 2018
Le Flash est un journal mensuel, dans lequel vous pouvez retrouver les initiatives locales, sociales et innovantes,
menées par l’ALFI, les ESH et sociétés coopératives HLM du Groupe Arcade-VYV.
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FRANCE LOIRE

Corinne Bertrand / Conseillère sociale et Alexia Legendre / Service communication


Un groupe de travail « Santé mentale et Logement » à Bourges

À la fois espace de concertation et de coordination pour les professionnels, cette instance favorise le partenariat autour de la question du logement des personnes atteintes de troubles mentaux. Elle est indispensable à l'action sociale dans ce domaine très spécifique.


Le groupe de travail « Santé mentale et Logement » a été lancé par le centre communal d’action sociale de Bourges (18). Il est ouvert à tous les acteurs intéressés par la thématique : centre hospitalier spécialisé, bailleurs sociaux, organismes tutélaires, assistants sociaux, …

Les enjeux de cette mise en commun des expertises, des connaissances et des savoir-faire, sont doubles :
- concilier l'attribution d'un toit pour chacun et le maintien de la tranquillité pour tous,
- aider les professionnels sur le terrain dans l’accompagnement des personnes présentant des troubles psychiques/en souffrance psycho-sociale*.

Deux temps forts rythment le groupe. Le premier est une séance plénière, au cours de laquelle les participants mettent à jour les pratiques professionnelles. Le deuxième est organisé à la demande. Il s'agit d'un groupe restreint, qui permet d’évoquer, de manière anonyme, des situations concrètes rencontrées au quotidien. 

 « Ces temps d’échange et de partage sont très utiles » témoigne Corinne Bertrand, conseillère sociale France Loire. «  La recherche, ensemble, de pistes concrètes dans la prise en charge d’une situation est un plus ! Parfois, cela permet aussi de se rassurer sur ses propres pratiques ».

L'intérêt opérationnel du groupe de travail est avéré. Il permet la prise en compte de paramètres élargis et la recherche d'options concertées. La  pertinence des solutions proposées est ainsi accrue. Son action reste toutefois limitée. L'intervention des professionnels de la santé mentale ne peut se faire que si le locataire en fait la demande. Ce reliquat de cloisonnement est préjudiciable au diagnostic global.

Plus que jamais d'actualité, la gestion locative de la déficience mentale nécessite un partenariat soutenu que le groupe de travail spécialisé est à même de porter. Il faudrait cependant encourager la participation du corps médical pour « aller vers » les habitants et élargir cette concertation à l’ensemble du département.
 
 
*comportements atypiques ou agressifs, troubles de voisinage, situations de repli sur soi ou d’isolement susceptibles de mettre la vie des personnes en danger, refus de soins, situations d’incurie (hygiène) dans le logement,…